La glycogénose de type II (GSD II) est une maladie de surcharge lysosomale qui se traduit notamment par une atteinte des muscles squelettiques et respiratoires de gravité variable à laquelle s'associe une cardiomyopathie hypertrophique dans la forme infantile.
L'incidence est estimée à environ 1/57 00 pour la forme adulte et 1/138 000 pour la forme infantile.
La forme infantile ou maladie de Pompe débute avant 3 mois: hypotonie majeure, difficultés de succion et déglutition, cardiomyopathie hypertrophique et progressivement hépatomégalie.
Les formes de l'adulte se traduisent par une myopathie des ceintures progressive débutant aux membres inférieurs et une atteinte respiratoire qui peut être inaugurale.
Un large spectre de formes intermédiaires existe entre ces deux extrêmes.
La maladie est due au déficit en alpha-1,4-glucosidase acide qui hydrolyse le glycogène en unités glucose, entraînant une surcharge intra-lysosomale de glycogène.
Le déficit est ubiquitaire, mais il n'est exprimé que par certains organes (coeur et/ou muscle squelettique surtout).
Le gène (GAA) est localisé sur le chromosome 17q23. Quelques mutations sont plus fréquentes mais l'identification de nombreuses mutations est en accord avec l'hétérogénéité clinique.
La transmission est autosomique récessive.
Le diagnostic biologique repose sur la mise en évidence du déficit enzymatique (taches de sang sur papier lymphocytes, fibroblastes, biopsie de trophoblaste étudiée en direct).
Dans la forme infantile, le diagnostic différentiel se fait principalement avec la maladie de Werdnig-Hoffman, les cardiomyopathies hypertrophiques idiopathiques ou de cause métabolique.
La maladie de Danon peut être évoquée quand le début est plus tardif.
Pour les formes de l'adulte, il se fait avec les autres causes de myopathie.
La recherche des hétérozygotes est possible quand les 2 mutations ont été identifiées chez le malade.
Le diagnostic prénatal peut être réalisé soit par mesure de l'activité enzymatique dans une biopsie de trophoblaste étudiée en direct, soit par recherche des mutations identifiées chez le malade dans des cellules foetales.
Dans de très rares cas, le diagnostic prénatal être compliqué par la présence de pseudodéficits. A côté du traitement symptomatique, une thérapie enzymatique substitutive est disponible : l'alglucosidase alfa a obtenu en mars 2006 une autorisation de mise sur le marché européenne en tant que médicament orphelin pour le traitement des patients atteints de maladie de Pompe.
Les bénéfices de cette thérapie substitutive par enzyme recombinante n'ont pas encore été établis dans les formes à début plus tardif.
En l'absence de traitement, dans la forme infantile, le décès survient avant 2 ans par défaillance cardiorespiratoire et dans les formes plus tardives l'évolution peut nécessiter l'utilisation d'un fauteuil roulant et/ou une assistance respiratoire.
La maladie de Pompe partage un élément commun, l’épuisement musculaire, avec plus de 40 maladies musculaires différentes (souvent appelées dystrophies musculaires ou myopathies).
La maladie de Pompe, comme toutes les maladies de surcharge lysosomale, se caractérise par l’incapacité de l’organisme à dégrader des molécules complexes au sein du lysosome.
Cette maladie bénéficie d'un traitement par enzymothérapie substitutive ayant obtenu l'AMM.
http://www.vml-asso.org/les-maladies-lysosomales/toutes-les-maladies/maladie-de-pompe.html